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Working Class Hero

Kikooyou ami jeune !

Tu es étudiant et tu cherches un stage dans l'édition ? J'ai ce qu'il te faut.

Dans une petite boîte d'éditions dont je tairai le nom (allez, je t'aide, elle est affiliée à un célèbre organisme de recherche français) spécialisée en sciences humaines (histoire, socio, vulgarisation scientifique, beaux-livres, etc.) et localisée au coeur du Quartier Latin, on cherche non pas un mais DEUX stagiaires pour six mois de bonheur intense au service éditorial. Le premier commencerait le plus tôt possible, le second aurait jusqu'à mai. Ta mission ? Relire et corriger des manuscrits, participer à la conception éditoriale (aide au maquettage, relations auteurs, recherches iconographiques), et plein d'autre choses de ce genre (parfois, il s'agira de faire des photocopies mais JAMAIS le café). Aucune expérience préalable n'est requise, mais il faut

1) Aimer lire (ça paraît con de le préciser, mais on sait jamais) 2) Avoir au moins un Bac +3/4 en poche (histoire de justifier d'une solide culture générale) 3) Posséder une orthographe et une syntaxe irréprochables 4) Aimer travailler en équipe 5) Être patient et diplomate

Une connaissance du code typographique serait un plus (oui, j'adore écrire comme dans une vraie annonce d'emploi)

Le tout payé… comme un stage (soit la base de 30% du SMIC en temps plein + tickets restaurants). Ah bah ouais, hein, si tu voulais gagner de la thune fallait chercher un stage à la Société Générale !

Et, on n'oublie pas, la convention de stage est obligatoire.

Questions, CV et autres (pas de lettres de motivation, merci, ce n'est pas moi qui recrute, vous irez vous vendre par la suite) à l'adresse suivante :. zefede {arobase} gmail {point} com

I’m not there

J'efface le précédent texte de ce post - et aussi les commentaires, histoire de rester compréhensible (désolé Ménille, hein, j'espère que tu auras eu le temps de lire ma réponse) parce qu'Heath Ledger est mort, qu'il est toujours idiot de mourir si jeune (alors que mourir vieux peut, dans certains cas, être tout à fait sensé), qu'il faut courir voir I'm not there de Todd Haynes (que vous soyez dylanophile comme moi, ou non) où ledit Heath Ledger interprète brillamment l'une des facettes de Dylan, et que l'on peu espérer que Nicolas Sarkozy n'aura rien à dire sur le sujet (sauf si Carla Bruni s'est tapé Heath Ledger, ce qui statistiquement est fort probable)

(et aussi parce que je trouvais Heath Ledger diablement sexy. Bon, apparemment sexy ET suicidaire, ce qui est - considération totalement arbitraire - souvent compatible. Enfin, on peut être très sexy et pas suicidaire pour un sou. J'ai l'exemple vivant à la maison.)

("pas suicidaire pour un sou" est une expression particulièrement inélégante, j'en conviens)

(non, je ne vous rajoute pas une photo de Heath Ledger avec un RIP clignotant sur fond rose, on n'est pas sur un skyblog)

Year of the Rat

Je vous aurais bien souhaité la bonne année, histoire d'être original, mais ma Françoise le fait mieux que quiconque


Addendum : contrairement à ce que laisse penser la première seconde de la vidéo, il s'agit de Françoise de Panafieu et non de Françoise de voeux. Ils ont des graphistes plein d'idées à l'UMP.

Oh mon Dieu, ce sourire ravageur à 00:10…

Get Behind Me, Santa

Il y a mille et une façons de passer Noël. L'une d'entre elles consiste à s'enterrer contraint et forcé dans le trou du cul de la Charente, se coltiner une famille de dépressifs, manger de la merde, boire du champagne Intermarché 1er prix, et attendre que ça se passe. Mais il s'agit d'une façon parmi tant d'autres. J'entends même, ici ou là, certain(e)s prétendre aimer Noël, ce qui est soit un mensonge éhonté soit un symptôme névrotique très inquiétant. Car il suffit de se coltiner la Fnac un 24 décembre ou, pis encore, allumer la télé le jour de Noël pour se rendre à l'évidence : la magie de Noël est une magie noire, orchestrée, si ce n'est par l'éternel complot judéo-maçonnique, au moins par Carla Bruni (qui, si ça se trouve, est peut-être franc-maçonne).

Mais je m'égare Saint-Lazare*. Il est donc grand temps de vous présenter la radio spécial Noël, une thématique en totale contradiction avec ce qui est écrit précédemment mais, comme disait Carla Bruni, "Je suis le thé, tu es la tasse" (aucun rapport).

Sufjan Stevens - Let's Boogey to the Elf' Dance, un titre spécial cassedédi à Passe-Partout, Passe-Muraille et Passe moi le sel.
Sambassadeur - Ice and Snow, car les suédois s'y connaissent
Rufus Wainwright - Spotlight on Christmas, avec un très intéressant passage sur Jésus, Marie et Joseph, les premiers échangistes de l'histoire de l'humanité
Martha Wainwright - Merry Christmas and Happy New Year, une chanson qui parle de Pâques (c'est la classe de citer le frère ET la soeur dans la même radio. ce qui me fait penser qu'il va falloir que je parle de Valeria Bruni-Tedeschi avant la fin de ce post)
Fiona Apple - Frosty the Snowman, une étonnante reprise
Cocteau Twins - Winter Wonderland, un titre niais, vaporeux, parfait entre deux Lexomil
The Pipettes - White Christmas, une chanson qui décrit un Noël dans une fraternité aryenne (ou pas)
Diana Krall - Have Yourself a Merry Little Christmas, parce que Diana Krall parvient à tout vous rendre classieux, même Noël (ce qui n'est pas le cas de Carla Bruni)
Yo La Tengo - It's Christmas Time, un titre qui vous ferait presque aimer Noël. Presque.
Low - Little Drummer Boy, une reprise sépulcrale d'un classique des classiques
Arcade Fire - Jingle Bell Rock, parce que tu t'es vu quand t'as bu (du mousseux)?
The Divine Comedy - Snowball in Negative, parce qu'il y a "Negative" dedans, et que "ça fait sens" comme disait Lacan
Tom Waits - Christmas Card from a hooker in Minneapolis, histoire de finir sur une touche de gaieté, d'espoir, et de Carla Bruni.

Clique sur Noël pour écouter la radio, et surtout passe de mauvaises fêtes.

* Ce jeu de mots vous est gracieusement offert pour les fêtes. Partagez-le en famille, avec vos amis ou entre collègues !

C’est comme ça

Ca fait d' la peine, mais il faut bien qu'on la mette quelque part, qu'on la mette quelque part, qu'on la mette quelque part.

Et pendant ce temps-là, Michel Sardou court toujours…

After the curtain

Hier, pour le Festival des Inrocks (un vrai Kékéland, soit dit en passant. J'en profite pour crier "Non au retour de la moustache"), étaient réunis sur la même scène trois de mes artistes préférés : Beirut, Loney Dear, Andrew Bird, Isabelle Aubray (toi aussi, trouve l'intrus !). Mon bienfaiteur éternel avait déjà acheté les places dès juillet sachant bien qu'une telle affiche provoquerait chez moi une avalanche de cris hystériques, un peu comme une Kévina dont les tétons darderaient devant Tokio Hotel.

Tout a commencé avec Loney Dear, dont je vous ai déjà parlé à peu près 203 fois : une bonne tête de Suédois qui aurait un peu forcé sur les Krissprolls, un son exceptionnel (ce qui - même à l'Olympia - se fait de plus en plus rare), et un concert absolument formidabeule bien que désespérement trop court.

Ensuite, il y avait Rémi Nicole, qui comme son nom l'indique est une jeune britannique qui fait du sous-Arctic Monkeys, donc c'était un peu l'heure d'aller prendre l'air. Dans ton cul, car les vigiles de l'Olympia doivent avoir les mêmes consignes qu'au Pentagone : toute sortie est définitive (ach), et il est interdit de fumer où que ce soit dans la salle. Et l'on veille au grain au cas où des volutes de fumée s'élèveraient dans la salle.

Mais comme la musique, je sais, sera la clé, de l'amour de l'amitié, faisant fi de nos addictions, nous sommes retournés voir Beirut. Un concert très carré, trop carré, d'un jeune type qui, à force d'avoir entendu qu'il était un génie (ce qui est totalement vrai) a commencé à vraiment y croire. Les compositions sont toujours aussi virtuoses, la voix toujours aussi incroyable, et l'orchestre toujours aussi brillant, mais il manquait un supplément d'âme qui aurait transformé ce très bon concert en incroyable performance.

Qu'à cela ne tienne, après suivait Andrew Bird, dont je vous ai également parlé à peu près 207 fois, et dont je crie souvent le talent contre vents et marées, fidèle à ma posture de martyr de la musique. Ce fut un concert absolument merveilleux, musicalement génial, et renvoyant les sifflements de Micheline Dax aux publicités pour vieux qui précèdent Des Chiffres et des Lettres. Les mots me manquent pour décrire l'étendue du génie de ce type.

Après, c'était Devendra, mais bon, on avait faim, il était tard, et la perspective d'aller voir un type qui a dépensé la moitié du budget de son album dans des pierres de cristal, et qui ne fume pas d'herbe car "il n'est pas l'ennemi des plantes" ne m'enchantait pas plus que ça.

Mon Dieu, ça y est, je me remets à bloguer, c'est terrifiant.

Passing by

François de Panafieu peut enfin s'exprimer sans entraves. Merci Freaky.

Voilà, c'est tout.

(han, et sinon, vous vous rendez compte qu'il y a un bloggueur - non ce n'est pas Loïc le Meur, nous ne tirons pas sur les ambulances ici - qui a poussé la mégalomanie jusqu'à créer un groupe facebook pour… les lecteurs de son blog. Surtout que ledit blog n'est qu'une compil de vidéos youtube ou de dossiers de presse remâchés)

C'était vraiment très intéressant.

It’s all Right

On sait depuis 2002, et même un peu avant, qu'on a en France la gauche la plus bête du monde. Heureusement, pour compenser, à Paris, on a la droite la plus drôle du monde.

La droite parisienne, c'est la droite comme on l'aime et comme on l'a aimé il fut un temps : une bonne bande de branquignoles, qui se tapent tout le temps dessus, et qui portent la loose jusqu'aux tréfonds d'elle-même. Oui, un peu comme le PS.

Cette année, c'est Françoise de Panafieu qui s'y colle. Et Françoise, c'est pas la dernière pour l'incruste


 

Après une année électorale pourrie, je te le dis, merci Françoise.

PS : Et chère amie , Yann Barthès n'est pas si mignon que ça, hein.

Silently

Putain, on est déjà en septembre. J'avais pas vu l'heure, désolé.

J'avais plein de choses super kikoo lol mdr à te raconter, mais en fait, non.

Alors pour compenser, ce n'est pas trois, ce n'est pas deux, mais une radio que je t'ai préparée (c'est beau la rhétorique)

Et comme les vacances sont terminées, que tu es très triste, que je t'aime, que je t'aime, que je t'aimeuh, j'ai décidé de te faire voyager. Prends ton passeport, un gros bouquin naze pour tuer le temps (comme le Da Vinci Code de la Route et son célèbre "Fais gaffe, Jésus, c'est limité à Concile de Trente !" (*), et c'est parti mon kiki.

(penser à mettre ici une image drôle et en même temps pleine de sens plutôt qu'un lien pourri vers la radio)

Envole toi pour New York, y a Blonde Redhead qui t'attend, avec Silently, le très Motown-Style titre de leur dernier merveilleux album 23.

On reste à New York avec le Michigan boy Sufjan Stevens , qui chante Little Drummer Boy, un chant de Noël qui vous ferait presque aimer Noël. Presque, hein.

Toujours NYC, ou c'est l'heure de se détendre avec les trois synthés d'Au Revoir Simone sur Stay Golden.

Maintenant, prends tes moufles, on va à Chicago écouter St. Vincent , une copine de Sufjan, donc une fille bien, sur Paris is burning, une chanson qui n'a rien à voir avec les émeutes de 2005, ni avec un sombre fantasme ayant trait à Paris Hilton, sauf malcompréhension de ma part.

Garde tes moufles, mais prends tes rames, et navigue vers Toronto retrouver Owen Pallet alias Final Fantasy pour qui The CN Tower Belongs to the Dead. J'en profite pour insulter les grosses tâches qui arrêtaient pas de jacter pendant son dernier concert au Divan du Monde.

Maintenant, on prend l'avion, et on met les moufles pas trop loin non plus, puisqu'on va en Suède retrouver The Knife et leur Marble House.

Et puisqu'on y est (en Suède) on y reste, avec le merveilleux-formidable-incroyable Loney Dear sur This Meter Marks OK, une chanson tellement merveilleuse-formidable-incroyable qu'on en restera là côté commentaire.

Ah ah je t'ai bien eu. On retourne au Canada ! Y a Patrick Watson qui chante The Great Escape, et c'est beau (et c'est aussi demain à Paris, en Black Session. Ca va être bien)

Allez, retour en France, parce que chez nous aussi, on a des jeunes qui n'en veulent. En l'occurrence c'est Jérémie Rose , et sa très entêtante Handcrafted Balad. ("entêtant" au sens laudatif. Pas comme "entêtant" au sens de "Putain, j'ai "On s'attache" de Christophe Maé dans la tête depuis ce matin").

Et hop, fais péter tes miles, c'est l'heure de revenir à Chicago, avec le formidable Andrew Bird et son Nervous Tic Motion to The Head.

Bon, il faut croire que tout se joue entre Toronto, Stockholm, New York et Chicago. Donc retour à Stockholm, avec Sambassadeur (oui, il y a un jeu de mots) qui confirme le talent des suédois (trois accords et hop, un tube, en l'occurrence Between The Lines)

Et hop, vas-y que je reviens à Toronto (mais c'est pas grave, maintenant tu as un abonnement Grand Voyageur entre les deux villes) pour écouter la douce Emily Haines chanter Doctor Blind.

Pour finir, petit plaisir coupable de la rentrée, ça oblige à nous rendre en Virginie-Occidentale (ça existe), et c'est la reprise de Umbrella (oui, le truc un peu vulgaire de Rihanna dont le refrain vous rentre dans la tête jusqu'à ne plus jamais en sortir) par un petit gars du coin, Scott Simons (tkanks to him )

Voilà, maintenant, tu es coincé en Virginie-Occidentale, et t'as pas l'air con, tiens.

(*) Une blague bien naze, certes, mais une blague cultivée.

Sinon, je rêve d'un plugin qui mettrait le liens myspace automatiquement.

I’m so tired of you, America

Dans notre grande série "Les démocraties à travers le monde", arrêtons-nous aujourd'hui aux Etats-Unis, patrie de Faulkner, Mankiewicz, Chomsky, mais aussi de Paris Hilton et de Bill O'Reilly. Au Texas, grandiose état à qui l'on doit, entre autres, George W. Bush, la machine à éxécution tourne à plein régime. Depuis le rétablissement de la peine de mort (1976), le Texas a éxécuté 400 personnes (soit près du tiers des éxécutions au niveau national) à un rythme soutenu et dans une relative indifférence.

Demain sera probablement exécuté le 401ème condamné à mort, Kenneth Foster. Inutile de préciser qu'il est noir, comme 80% des condamnés à mort aux Etats-Unis. Oeil pour oeil, dent pour dent ; certes, mais Kenneth Foster présente la particularité de n'avoir tué personne. Bienvenue dans le monde merveilleux du système pénal américain. On connaissait déjà la surréaliste "Three strikes law" californienne (peine incompressible allant de 25 ans à la perpétuité pour la deuxième récidive, même s'il s'agit d'un simple délit), découvrons maintenant la texane "Law of parties", qui permet de condamner "par association" le complice d'un crime. En l'occurrence, il s'agit du meurtre de Michael LaHood, commis par Mauriceo Brown, éxécuté depuis. Foster conduisant la virée en question, et a affirmé n'avoir nullement compris que son passager allait éxécuter LaHood. Qu'à cela ne tienne,  la Cour du Texas a décidé de l'envoyer tout droit vers le couloir de la mort. Etre témoin d'un crime est donc, au Texas, passible de la peine de mort.

Kenneth Foster n'est sans doute pas un saint, et là n'est pas la question. La peine de mort est déjà inique en soi (n'en déplaise aux tenants du "sauf pour les tueurs d'enfants", qui confondent  émotion légitime et état de droit) elle atteint là  un sommet d'absurdité en condamnant un homme qui n'a tué personne.  Ca en fait des idées pour Rachida !

(plus d'infos , , , et une petition à signer malgré tout).

Demain, nous évoquerons ensemble un autre drame : la mort télévisuelle de Pascal Sevran.